Élections législatives de la chkara en Algérie : tous à la mangeoire !

Publié le par Mohsen Abdelmoumen

L'Algérie : chacun veut sa part du gâteau. DR.

L'Algérie : chacun veut sa part du gâteau. DR.

Ces derniers temps, le peuple algérien est assommé par des déclarations sans contenu ni importance de la part de certains porteurs de costume-cravate qui évoluent dans le souk de la « boulitique » en Algérie – parce qu’il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas de politique dans notre pays, donc j’appellerai ces gesticulations de la boulitique. Et bien entendu, ces déclarations sont immédiatement relayées par les médias qui sont d’une médiocrité crasse, qui n’ont aucune influence et qui ne font que ramasser les miettes que leur distribue Hamid Grine, la pute de la pub. Quand on voit l’état du journalisme dans le monde, quand on sait ce que représente « faire une opinion », et quand on côtoie des gens d’une envergure universelle, on ne peut que pleurer sur notre pays à cause de ce niveau médiocre. Personnellement, je déconseille à tout jeune de postuler pour ce métier qui s’apparente aujourd’hui à de la prostitution la plus vulgaire. En tous cas, toutes ces agitations de la scène « boulitico-merdiatique » sont à classer dans le loufoque et le vaudeville qui singularisent l’histoire actuelle de l’Algérie. Si jadis, nous avons marqué l’histoire par une grande révolution et de grands mouvements et luttes, aujourd’hui, nous assistons à des clowneries diverses de la part d’animateurs et de charlatans qui gravitent dans toutes les sphères de la société algérienne. Néanmoins, un fait très important a caractérisé la séquence historique actuelle et qui est décisive pour l’Algérie car cette impasse et ce statu quo vont nous mener droit vers l’effondrement, et ce n’est pas un plaisir pour moi de répéter ce que je redoute. Je ne suis sponsorisé par aucune puissance comme certains qui sont nichés au cœur même du pouvoir corrompu, simplement je crains pour ma patrie l’Algérie et c’est ce qu’éprouvent tous les patriotes. On dit souvent que l’on a qu’une seule patrie, ce que ne connaissent pas les mercenaires et les larbins qui grouillent dans tous les domaines. Il suffit donc de recouper les informations pour voir le péril qui s’avance, ce que ne font pas les « génies » du journalisme, patrons de presse et journaleux qui font décidément pitié. Je refuse le qualificatif de journaliste qui est équivalent à celui de prostitué dans ces temps sombres où les monstres resurgissent. Je laisse le loisir aux journalistes de tout bord, cette secte des journaleux salonards d’Alger, de tapiner chacun à sa manière pour le capital. Je me définis comme citoyen, activiste et révolutionnaire et j’écris en fonction de cela. Je veux donc attirer l’attention sur le jeu des islamistes en Algérie en ce moment et qui est porteur de tous les dangers, d’autant plus que les islamistes ont montré qu’ils n’ont pas abandonné leur pragmatisme légendaire, notamment la mouvance des Frères musulmans qui veut participer à des élections qui sont dans la continuité de celles à la Naegelen, et même adhérer au gouvernement.

Chacun est bien conscient en Algérie que les partis politiques sont des partis sans vie, que tout est totalement biaisé et que nous sommes amenés à regretter les débats qui se déroulaient à l’époque du Parti unique. Personne ne propose aucun projet, à part, je le précise bien et je tiens d’ailleurs à les saluer, les partis qui ne participent pas à ces élections. On verra bien quelle sera la capacité de mobilisation des partis fantoches tels le FLN et le RND qui ne sont plus que des appareils appendices du pouvoir depuis belle lurette et, sans l’administration à leur service, ils ne récolteraient que des clous. Et certaines voix vont encore dire que tout le monde sait ce que j’avance. Mais bon sang, informez donc le peuple au lieu de vous cacher et de faire diversion ! On se dirige donc vers une élection farce, comme je m’évertue à le répéter. Cependant, cette élection devient problématique avec ce qui se passe dans le monde, notamment en Tunisie, laquelle a offert une base militaire aux Américains qui, en contrepartie, vont former les services de renseignement tunisiens. Et puis, il y a le jeu trouble du Maroc et ses manœuvres au sein de l’Union Africaine qu’il ne faut pas sous-estimer, parce qu’elles sont étroitement liées à l’agenda israélien, c’est-à-dire à l’influence d’Israël en Afrique. Mes sources confirment en effet qu’Israël compte étendre sa zone d’influence vers l’Afrique, le Maroc étant son allié stratégique dans la région nord-africaine. À cette fin, le roi fantoche du Maroc qui s’était retiré naguère de l’Union Africaine parce qu’il aurait été obligé de reconnaître la république du Sahara Occidental, l’a réintégrée sur l’insistance de ses amis israéliens. Je précise à toutes fins utiles qu’Israël est un membre observateur de l’UA. Il est bon de savoir également que la Tunisie, en plus de sa base américaine, bénéficie d’aides directes des États-Unis, privilège exclusif accordé par les Américains à la Tunisie et à Israël. L’Algérie se retrouve donc au centre de ce magma avec la présence de Daesh que nos forces armées, l’ANP, continuent de démanteler en combattant et en éliminant ces terroristes et en mettant la main quasi quotidiennement sur son arsenal de guerre, sans oublier la prolifération des narcotrafiquants due à la guerre du Makhzen marocain contre l’Algérie avec l’envoi massif de tonnes de cannabis pour noyer notre pays dans la drogue, et il s’agit bien là d’une guerre larvée menée par le roi du Maroc. Ajoutons à cela le chaos libyen à l’Est et nos frontières qui sont de véritables poudrières, et la boucle est bouclée.

Revenons aux manœuvres politiciennes. Que fait donc Ghannouchi, celui qui a offert une base militaire aux Américains avec son ami Marzouki et Béji Caïd Essebsi ? La Tunisie tombée dans le giron américain et, israélien par extension, idem pour le Maroc, le régime algérien n’a pas trouvé meilleur interlocuteur que Ghannouchi qui manœuvre et sous-traite pour les Américains et, bien sûr, pour les Israéliens. Le deal est le suivant : inclure dans le jeu politique, à savoir le quota électoral et le quota gouvernemental, les islamistes algériens, c’est-à-dire la tendance des Frères musulmans et les autres appendices, donc revigorer les islamistes qui ont perdu toute crédibilité en Algérie et qui se voient offrir une chance inouïe dans les coulisses des négociations, via Ghannouchi, pour obtenir des places de choix avec un bon quota en se classant probablement derrière le FLN et le RND lors des prochaines élections. On laisse le soin d’annoncer le classement au ministre de l’Intérieur, un ministre irresponsable, bien évidemment, au vu de ses clowneries quotidiennes. Comment en est-on arrivés là ? Par la faute d’un pouvoir incapable de constituer un front interne solide avec des contrepouvoirs, des institutions fortes, c’est-à-dire un vrai Parlement, un vrai Conseil constitutionnel, une vraie Cour des comptes, une Justice indépendante, etc. et inapte à soulager le fardeau des forces de sécurité, c’est-à-dire l’armée, la gendarmerie, la police nationale, et à ne pas les laisser face aux citoyens comme on l’a vu avec les manifestations des étudiants en pharmacie ou des enseignants et autres, ne pas pousser ceux-ci à la confrontation par la mauvaise gestion et l’incompétence des fonctionnaires, sur fond de crise économique et de chute du prix du pétrole, et tous les problèmes qui y sont liés. J’ai développé tous ces aspects dans des interviews avec différents interlocuteurs algériens, j’invite les lecteurs à consulter mes publications pour avoir les détails de la faillite économique dans les interviews que m’ont accordées que ce soit Sammy Oussedik, Ali Benouari ou encore Noureddine Boukrouh, et même Abderrahmane Mebtoul qui est l’ami et le conseiller du Premier ministre, comme j’ai interviewé diverses personnalités dans un dialogue avec l’intelligence universelle, ce qui m’a éloigné des rivages de ma chère patrie envahie par la médiocrité. La situation économique en Algérie est une catastrophe, le pouvoir a joué avec des milliards sans investir, sans produire quoi que ce soit. On importe même les chewing-gums et les chips. Ces faits sont avérés et personne ne peut les nier. Ce n’est pas la peine de nous sortir « la main de l’étranger » et les blablas habituels, de pourchasser les facebookiens et les blogueurs, cela s’appelle de la sottise, de l’aveuglement et de l’autisme. On a tué un journaliste, Mohamed Tamalt, je le répète parce que personne n’en parle plus, et je me fous que certains affirment qu’il n’a pas été tué. Il était incarcéré dans une prison algérienne et il en est mort, que je sache ! C’est gravissime. Je soutiens tous les mouvements qu’ils soient ceux des syndicalistes qui défendent leurs droits dans tous les secteurs contre l’offensive ultralibérale des oligarques, ainsi que toutes les luttes des étudiants, qu’ils soient en pharmacie, en architecture ou les grévistes de la faim des Beaux-arts, et tous les mouvements sociaux à venir, où qu’ils se trouvent et quelles que soient leurs positions, contre les eunuques du régime, leur larbins el rkhass et leurs chiyatines. Ces étudiants, ces enseignants, ces travailleurs, sont l’avenir de l’Algérie et ses forces vives, contrairement aux quelques rentiers et vieilles épaves du régime qui ont saigné le pays à blanc.

Avec ce régime pourri, nous tournons sur nous-mêmes et aucun espoir de progression ne se dessine à l’horizon. Je l’ai tant écrit que cela me fatigue de le répéter. Je le fais par devoir envers mes ancêtres et envers ceux qui crient dans leurs tombes, et je n’écris ni pour plaire à qui que ce soit, ni pour obtenir quoi que ce soit. Je me refuse de faire partie de cette matrice rétrograde et infâme où somnolent les corrompus du régime et les « ténors » de la presse à deux balles. On ne réforme pas un pays avec des élections qui ne sont rien d’autre qu’une fuite en avant, el houroub ila el amam. À titre anecdotique, je me rappelle de l’époque où mon journal m’avait envoyé questionner les chefs de parti au sujet de l’invasion de l’Irak par les forces américaines. Un chef de parti politique qui est toujours là et qui participe à cette farce d’élections, m’avait répondu, tenez-vous bien, ceci : « je vais contacter le président Bouteflika pour qu’il demande à son ami Dick Cheney d’arrêter l’intervention et trouve une autre alternative ». Cela reflète le niveau des chefs de partis qui composent le régime lui-même et ses tentacules. Ce niveau n’était pas très élevé à l’époque, inutile de dire que cela ne s’est pas amélioré depuis, bien au contraire. J’ai dit et répété que passer à une deuxième République est une nécessité et cela ne peut s’accomplir que par une implication du citoyen dans le processus politique. Lors de ces élections, le citoyen algérien va vous gifler tous. Vous comptez donner des quotas à votre clientèle, notamment les islamistes mais aussi les autres partis dont le socle idéologique est el hergma (la bouffe). Je n’ai pas vu le programme de ce FLN que je ne connais pas. Je connais le FLN historique mais pas le FLN de la panthère rose et de celui qui a vendu le sang des Algériens aux Français pendant la guerre du Golfe, en l’occurrence Mr. Ould Abbes dont le passé et celui de son père ne sont pas aussi nets que ce que l’on veut nous faire croire puisque lui-même n’a jamais été moudjahid et que son père a été condamné par l’ALN. Il faut dire qu’avec votre aveuglement et votre autisme, vous nous forcez à sortir votre histoire et celle de votre famille qui n’ont rien de glorieux.

Les islamistes au secours du régime de la fratrie des Bouteflika

Le FLN n’a aucun programme, et le RND d’Ouyahia non plus, à part le goudron d’Ali Haddad, le projet des oligarques et de Takhout, c’est-à-dire la chkara qui sera à la fois la reine et le roi. Ainsi nous avons deux partis fantoches qui n’ont aucun programme et aucune assise populaire. Tous sont discrédités aux yeux de la population par leur gestion catastrophique du pays, par la corruption généralisée, par le régionalisme, le clientélisme, et autres fléaux qu’ils ont pratiqués pendant des années. Ces partis ne pourront pas être des remparts face aux islamistes et ceux qui participent à ces élections ne sont pas tous conscients de la dangerosité de la situation, à savoir qu’une élection avec quotas comme avant sera une catastrophe pour l’Algérie consistant à l’équation suivante : échec interne = intervention externe. La faillite du pouvoir pourri nous ramènera les forces extérieures. N’oublions pas qu’il existe une base américaine à Remada en Tunisie, soi-disant pour combattre AQMI or, les Américains n’ont jamais combattu les terroristes qu’ils ont eux-mêmes créés, formés et entraînés. Les Talibans sont la création de l’administration Carter, Al-Qaïda est celle de l’administration Bush, et Daesh celle de l’administration Obama-Clinton. Alors que propose donc Ghannouchi, l’islamiste allié des Américains ? On se souvient qu’à l’époque où il était recherché en Tunisie, il avait trouvé refuge en Algérie. Aujourd’hui, il offre un retour tranquille aux milliers de djihadistes tunisiens partis guerroyer en Irak et en Syrie et qui donc vont pouvoir menacer l’Afrique du Nord, voire toute l’Europe et la planète entière. Et c’est ce Ghannouchi qui est devenu le confident et la clé du pouvoir corrompu algérien ! Certains ont beau chanter les louanges du modèle algérien de réconciliation nationale et vouloir le reproduire à l’égard des djihadistes tunisiens, il ne s’agit pas du même contexte, puisqu’ici nous avons affaire à un djihadisme globalisé. Si la matrice est la même, la situation est différente. Daesh n’est pas le GIA, même si les textes sont identiques, même s’il s’agit de tuer tous ceux qui n’adhèrent pas à leur projet mortifère qui ne date pas d’aujourd’hui bien sûr. Pour ceux qui veulent connaître la genèse de l’islamisme et de tous ces groupes terroristes, ils n’ont qu’à lire Sayyid Qutb et Ibn TaymiyyaLes Frères musulmans sont constants. Après un siècle d’existence, ils ont gardé le même objectif et déploient une faculté d’adaptation impressionnante. Leur accession au pouvoir en Tunisie a été applaudie par les petits bourgeois de gauche, les « gentils petits gauchos ». Et partout dans le monde, y compris en Algérie, on a vanté le modèle tunisien, même si des parlementaires, des écrivains, des syndicalistes, des touristes ont été assassinés. Mais voilà, certains petits bourgeois ont besoin d’un modèle. L’Algérie qui, la première, a commencé le multipartisme, se retrouve à la traîne par la faute de ce régime pourri et corrompu qui a épuisé ses munitions économiques et qui n’offre rien politiquement. Il n’y a rien à opposer au plan islamiste. On va donner des quotas aux islamistes, les intégrer dans le gouvernement, ce seront eux qui vont constituer une force politique et non le RND ou le FLN, parce que ces partis ne s’appuient pas sur le peuple. Certains me rétorqueront que ces partis s’appuient sur l’armée. Non, l’armée a d’autres chats à fouetter pour le moment et il faut qu’elle soit épargnée de ces élections catastrophiques qui se préparent. Il est indispensable que le crédit de l’armée auprès du peuple algérien soit préservé, ainsi que l’estime que le peuple lui voue, justifiée par les différentes opérations dans la lutte antiterroriste et son engagement auprès de la population comme on l’a vu avec le déblaiement des routes enneigées, l’aide qu’elle a fournie aux régions isolées, etc. Là où échoue le politique, et ce n’est pas d’aujourd’hui, cela s’est toujours passé ainsi en Algérie, on fait appel à l’armée pour résoudre les problèmes et on la surcharge.

Il faut trouver des solutions pour une transition en douceur. Quelles seraient les forces sur lesquelles s’appuyer ? Justement, il y a des forces qui ne se prononcent pas et ce sont elles, les forces du changement. Il s’agit de la majorité silencieuse et cette majorité ne va pas participer aux élections, elle ne va pas présenter de candidat et elle ne va pas vendre ou acheter la tête de liste à deux ou trois milliards, elle va vous ignorer, et on se dirigera vers une Assemblée croupion et illégitime, et un gouvernement bicéphales où les islamistes composeront avec les partis du régime corrompu afin de se partager les miettes qui restent. Mais le risque est énorme, parce qu’il existe un projet de déstabilisation qui vise les États-nations et leur armées, et bien sûr l’armée algérienne. Ces élections n’apporteront aucune solution à part montrer aux partenaires étrangers que l’Algérie respecte ses échéances au moment voulu. Le but est de plaire à l’étranger, sauf qu’à l’international, la situation se complique de plus en plus. C’est la raison pour laquelle divers think tanks publient différents rapports concernant l’Algérie, y compris les Français. J’ai récemment interviewé le Colonel Chamagne et sur une question à propos de l’Algérie, il m’a répondu qu’on peut se demander qui est derrière les mouvements indépendantistes. Je peux répondre que c’est le pouvoir lui-même qui en est indirectement responsable par son incompétence et son amateurisme. Son bricolage nous a ramenés là et aussi dans le renforcement du mouvement salafiste. Heureusement que Daesh n’a pas pu s’installer en Algérie mais tous les autres groupes existent parce que le régime a échoué à gouverner intelligemment ce pays. Et aujourd’hui, on en arrive à trouver des agents du Mossad dans le sud algérien, sans parler d’éléments au sein même de ce pouvoir qui servent les intérêts des puissances étrangères et qui circulent dans la bourgeoisie compradore dont on sait qu’elle est directement liée au grand capital. Ces gens-là ont-ils un plan B ? Je ne le pense pas. Les seuls qui ont un plan sont les islamistes avec lesquels la bourgeoisie compradore est en train de composer. On a donc en ce moment une coalition entre oligarques et islamistes, tel est le futur régime qui est en train de se dessiner. C’est Ghannouchi qui a fait passer le deal, notamment auprès de ses amis américains et israéliens qui l’ont remis en selle. Il ne faut pas rêver, les islamistes resteront toujours attachés à leur grand projet du califat. Ils l’ont à nouveau prouvé en participant à la grande opération de sauvegarde du régime algérien actuel, en contrepartie bien sûr d’obtenir des places au sein du gouvernement et de gouverner avec les oligarques de la chkara, ceux qui ont un lien direct avec des puissances étrangères.

Le sort de l’Algérie se négocie maintenant à l’étranger, puisque ces deux forces, celle des oligarques de nature compradore liés à l’étranger avec sa bourgeoisie s’activant dans l’import import, et les islamistes qui n’en finiront jamais de vouloir instaurer un califat en Algérie, ont signé le pacte des chacals, prolongement du projet externe, un projet impérialiste qui vise l’Algérie et qui va l’amener au dépècement, si l’on continue à cumuler les fautes stratégiques comme ces élections sans enjeux qui ne constitueront aucun front intérieur mais vont consolider la chkara. Le monde est en train de changer et vous, politiciens de pacotille, vous dormez, alors qu’il s’agit de la sauvegarde de l’Algérie dans un milieu très hostile. Vous dormez sur vos lauriers de carnaval et vous croyez que vous serez sauvés pas la grâce divine. Non ! Un État se gère avec sérieux ! Les Braves qui ont libéré le pays ne l’ont pas fait pour que nous soyons à la traîne des nations, ligotés par la rente pétrolière qui est la source de nos malheurs. Nous n’avons pas su profiter de cet avantage et l’utiliser pour construire une économie solide et un État fort. Nous n’avons pas consolidé notre État national. Il fallait aller de l’avant, inscrire la nation dans l’Histoire, comme nous l’avons fait dans le passé. Nous avons préféré être des wagons derrière une locomotive : certains ont prêté allégeance à Erdogan, d’autres à Fafa leur mère patrie la France, d’autres encore à l’Oncle Sam, à Wall Street ou à la City, et l’Algérie se retrouve au milieu alors qu’elle n’a d’intérêt avec aucun de ces camps. Le rôle des patriotes est de résister, de dénoncer et de combattre à tous les niveaux. Puisque certains éléments du régime sont liés à l’international, il faut les combattre à l’international tout autant qu’au niveau national, car le combat n’est pas seulement interne, il est aussi externe. Ceux qui l’ont internationalisé sont ceux qui ont pactisé avec Ghannouchi, d’ailleurs ce criminel, ce terroriste – j’insiste, c’est un terroriste ! – n’a aucun mot à dire au sujet de l’Algérie ! Vous l’avez accueilli en Algérie pendant un long moment et il n’a cessé de magouiller contre notre pays ! Il n’y a pas que lui, même Marzouki a magouillé contre l’Algérie. Vous avez accueilli ces gens-là et vous les avez soutenus. Et aujourd’hui, ces mêmes gens que vous avez choyés ont permis l’établissement d’une base militaire américaine. Notre armée tient bon, mais jusqu’à quand ? On a vu s’effondrer l’une des plus grandes armées du monde arabe, l’armée iraquienne. Il ne faut pas croire qu’il suffit d’avoir une grande armée pour être à l’abri. Les menaces sont réelles et aucune mesure n’a été mise en place pour les contrer. Il faut méditer le sort de certains pays qui avaient une grande armée. Il y a un plan pour casser les armées et les États-nations, comme l’a affirmé le Colonel Chamagne qui évoque le cas de l’OTAN, dans son travail concernant le démantèlement des armées. Le Colonel Chamagne est un militaire de haut rang et il sait de quoi il parle. Plutôt que d’être vigilants, on se complaît dans un magma de régression où chacun joue son rôle à l’endroit où il se trouve. Les partis sont inutiles, la presse est inutile, faire de la politique est inutile tout simplement parce que lors de ces législatives, ce n’est pas la majorité qui va diriger. Ce sera de la cooptation, le président consultant la majorité et nommant le Premier ministre, selon la dernière Constitution qu’ils ont bidouillée à leur avantage. Car la dernière version de la Constitution est un véritable torchon. On ne joue pas avec une Constitution comme on joue avec une play-station, comme l’a fait la famille Bouteflika. Ces élections vont donc consacrer l’impasse et non solutionner quoi que ce soit. Les partis microbes pourront gratter quelques miettes tombées de la table, et les islamistes sortiront vainqueurs politiquement, car ils ont un projet, alors que les autres partis n’en ont aucun à part la Grande Bouffe, zerda. Leur pragmatisme et leur entrisme les place dans une position stratégique. Au moindre faux pas du régime, ils récupèreront les dividendes politiques. Même s’ils sont partenaires avec le pouvoir politique en Algérie, ils envoient aussi un message aux forces extérieures, notamment aux puissances occidentales, à savoir « pourquoi pas nous ? nous garantirons vos intérêts ». Ils se présentent déjà comme une alternative en 2019 visant à une « Erdoganisation » de l’Algérie. Comment les islamistes en sont-ils arrivés là ? Ils sont actifs à tous les niveaux, profitant de la vacance du pouvoir et du cafouillage régnant, mais aussi grâce à leur programme de communication très efficace via des chaînes de télé, et des animateurs qui ont joué un grand rôle pendant que les membres du régime, pour leur majorité, n’ont même pas des comptes Twitter et Facebook et ne sont pas connectés au monde moderne. Ils semblent ignorer que nous sommes à l’ère de la cyber war et en sont restés à la guerre du feu.

L’Algérie est plus que jamais menacée par cette alliance mortelle entre l’oligarchie et les islamistes qui vont enterrer notre pays avec des caractéristiques qui leur sont propres et qui sont à des années lumière des valeurs de Novembre. Les islamistes pas plus que les oligarques n’ont de référant historique en Algérie. Les Frères musulmans n’ont aucune place dans notre histoire. Ils n’ont existé qu’à travers les écrits de Soltani fin des années 1970, écrits qui se sont transformés en donnant naissance au maquis de Mustafa Bouyali à partir du début des années 80. Si certains d’entre eux prétendent qu’ils sont la continuité des Oulémas, c’est un mensonge historique, car Ben Badis et les Oulémas n’ont rien à voir avec la mouvance des Frères musulmans. Je vous mets au défi de me trouver une phrase dans les textes de Ben Badis où il y aurait un lien entre lui et la mouvance islamiste, et notamment les Frères musulmans. L’histoire des frères musulmans est construite avec du sang. Celle des oligarques s’inscrit dans les banques mondiales, ce sont des exécutants et des larbins du grand capital, des affameurs des peuples, et ils ne tiendront pas face aux islamistes ; leur nature compradore les forcera à prendre le large, comme on l’a vu dans d’autres pays en période de crise. Ces gens-là n’ont pour patrie que l’argent et les banques. Ils ne croient pas en l’Algérie, c’est la raison pour laquelle ils achètent des biens à l’étranger. Ce sont ces gens-là qui font face au peuple. La seule arme du peuple est l’abstention, néanmoins les chacals ne lâcheront pas prise aussi facilement. À l’élection législative de 2012, ils ont adopté un Parlement « élu » avec moins de 30 % et on a vu comment a fonctionné cette assemblée. Ils n’ont pas proposé une seule loi. La seule structure politique visible en ce moment est celle des islamistes qui, même s’ils sont faibles au niveau de la mobilisation populaire, se recomposent, se reconstituent en un mouvement structuré, ce qui prouve que leur éparpillement précédent était calculé. Il fallait jouer la différence pour pouvoir capter l’intérêt ici et là, pour se regrouper et recomposer une force pour revenir à la maison mère. Face à cela, il n’y a que le peuple et l’armée. On ne peut pas demander à l’armée d’intervenir dans un processus qui provoquerait des problèmes immenses, surtout qu’elle est visée. Que reste-t-il ? Le peuple. Un peuple qui n’est pas impliqué politiquement, qui n’est pas consulté, qui est nié, méprisé. Depuis la venue du multipartisme, il n’y a plus de débats politiques comme il en existait autrefois, et je ne parle pas ici des débats qui ont lieu dans les salons feutrés des hôtels 5 étoiles algérois entre ceux qui parlent la langue de Voltaire et qui sont des « syndromés » de Paris, ou les arabophones islamistes syndromés du Caire et des pays du Golfe. Je parle de l’Algérie profonde où personne n’a jugé bon d’impliquer le citoyen. On en avait le temps pourtant, depuis le début du multipartisme, on aurait pu immuniser notre société qui a son tour aurait immunisé l’État, et non l’inverse. C’est le citoyen, le simple Algérien, qui doit sauvegarder l’État, c’est lui qui s’engage dans l’armée et qui porte le drapeau, qui va mourir en combattant le terrorisme et différents fléaux. Ce ne sont pas les enfants d’une minorité pourrie qui protégeront notre pays. Non, au moindre signe de danger, toutes ces crapules foutront le camp. Je parle des kharay Ali Haddad, Saïd Bouteflika, Zemmar Saïdani, Ahmed Ouyahia, Bouchouareb et tous les autres pourris qui ont saigné l’Algérie. Une bande de minables qui ont fait main basse sur l’Algérie et qui rivalisent de nullité.

Ghannouchi recevra certainement une décoration de la part de ses amis américains et israéliens. On comprend pourquoi l’aile des Frères musulmans en Algérie gesticulait et on a même vu Ouyahia aller voir Ghannouchi en Tunisie au nom de son parti le RND. Ils ont essayé de nous berner en évoquant le rôle de Ghannouchi dans la crise libyenne, pour mieux nous faire oublier son rôle dans la cuisine interne algérienne. Un grand coup de bluff qui ne nous a pas leurrés. La diversion de trop. Le rôle trouble des islamistes doit être dénoncé, ainsi que le rôle de Ghannouchi, et celui du relais des Frères musulmans à la présidence, le conseiller Boughazi. D’ailleurs il est à remarquer que l’on a confié la commission de surveillance des élections aux islamistes de service, à un individu qui a le même profil que Boughazi, en la personne de Derbal, et qui a demandé aux islamistes de s’unir en une seule force. Étrange, non ? Le fait de créer une commission de surveillance des élections, fait inédit dans le monde, confirme qu’il s’agit d’une commission alibi et, si l’on se base sur les expériences passées, ces commissions n’ont fait que cautionner la fraude. Boughazi et Derbal sont les éléments-clé qui travaillent dans l’ombre en faveur des islamistes, comme Ouyahia travaille en faveur des oligarques. Il ne faut pas jouer avec le feu. Ceux qui ont joué avec le feu dans les années ’80 nous ont ramené une guerre civile et la décennie rouge sang. Vous n’avez pas appris les leçons de l’histoire. Nous avons vécu les années 80. La menace est bien réelle, l’enjeu est de taille, il faut se mobiliser à l’international comme au national. Les innombrables détournements de ce régime corrompu n’ont fait qu’affaiblir l’État algérien et porter des coups assassins au peuple et à son armée, parce que l’ANP est l’armée du peuple, pas l’armée des oligarques ni des islamistes qui se font maintenant les yeux doux pour partager le magot. Les islamistes n’ont d’ailleurs pas hésité à torpiller les efforts d’une opposition embryonnaire en la faisant éclater pour pouvoir accéder au pouvoir et à la décision politique, pour obéir à l’agenda extérieur, ni plus ni moins. C’est tout un processus qui est en train de se mettre en œuvre. Nous sommes menacés de toutes parts. Pour le moment, nous sommes dans la configuration « c’est nous ou le chaos ». Le peuple algérien sera le dindon de la farce mais sa non participation aux prochaines élections doit être considérée comme une résistance. Les forces sincères, et il y a des patriotes partout en Algérie et à travers le monde, doivent continuer la lutte contre tous les larbins du régime, contre tous les mercenaires qui veulent mettre l’Algérie à terre et la dépecer au profit des puissances étrangères. Rached Ghannouchi est un élément central dans ce qui se trame contre l’Algérie.

L’Algérie de Bouteflika est gangrenée par diverses sectes qui s’activent dans l’ombre ou, pour certaines, qui s’affichent au grand jour, allant des salafistes aux chiites en passant par les ahmadites. Pour couronner le tout, un ancien député du FLN, Ahmed Belkacemi, a été arrêté pour espionnage au profit de l’Espagne. Le terrorisme reprend de plus belle, et bien qu’Ahmed Ouyahia nous ait dit qu’il était résiduel, nous remarquons que la matrice intégriste reste intacte. Tel est le résultat du travail de sape qui a visé notre service de renseignement, le DRS, démantelé par Saïd Bouteflika sur injonction de son maître gaulois Bernard Bajolet. Pendant que nos soldats, des enfants du peuple, meurent dans les montagnes en combattant l’hydre terroriste, tout ce joli monde, dont certains sont nichés au cœur même du régime, complote ici et là et tapine pour un maître au-delà des mers. Mais qui défend l’intérêt de l’Algérie ? Nous ne voyons rien à part les soldats qui donnent leur vie pour la patrie et les services de sécurité qui défont quotidiennement des sectes liées à l’étranger. Et je salue le travail de l’ANP qui continue à donner des leçons de bravoure pendant que les politiques accumulent les échecs.

Toujours sur le chapitre de la trahison qui caractérise le règne des Bouteflika and Co, l’Algérie a eu droit à la visite de Ferial Furon, l’arrière-petite-fille de Bengana, célèbre massacreur du peuple algérien. Est-ce par l’intervention du Saint Esprit que cette invitée inattendue s’est retrouvée interviewée à la télévision algérienne qui s’inscrit dans une démarche révisionniste, essayant de nous vendre son aïeul qui avait choisi le camp de la France ? Cette femme a été reçue en Algérie avec tous les honneurs et a eu droit à une couverture médiatique de grande ampleur. Elle a été reçue à l’APN par le groupe parlementaire du FLN avec à leur tête le chef du groupe et elle a aussi été l’invitée de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Justice Mohamed Bedjaoui, grand amateur de la revue Play Boy quand il était juge à La Haye, et ami de la famille Bouteflika et de Chakib Khelil. Emmanuel Macron, quant à lui, a ramené dans son sillage la présidente de la fondation France-Israël, Nicole Guedj, cofondatrice de l’UPJF (Union des patrons et professionnels juifs de France), ainsi que la directrice de communication de son parti En Marche, Laurence Haïm, correspondante de Canal+ à Washington et amie intime du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Et puis quoi encore ? Le révisionnisme est à mettre aussi dans le bilan du règne de la fratrie Bouteflika. Bientôt, on demandera aux martyrs de s’excuser pour avoir offensé vos maîtres gaulois et on jugera à titre posthume nos ancêtres et nos grands-pères pour avoir résisté à vos maîtres colonialistes français. J’ai entendu un patron de presse s’exprimer dans une émission de radio en disant que le Colonel Amirouche avait tué autant de gens que Bengana ! Ce RkhissDayouth, pédéraste, qui ouvre sa bouche infecte sur un héros de la Révolution a oublié que sans ces Braves, sans ces héros comme Amirouche et Ben M’hidi, il ne pourrait pas ouvrir le bec dans vos radios illégales, vos TV poubelles off shore et vos torchons de journaux qui ne servent à rien. Cette vermine est passée du trotskysme au grand capital et à l’ultra libéralisme, changeant de veste au moindre coup de vent pour la petite soupe des patrons. Sachez que si vous pouvez ouvrir vos gueules et vous balader dans les 5 étoiles, c’est parce que les Braves se sont sacrifiés ! Rahou rajala ya Rkhass, ya Kawadine ! Grâce aux martyrs, vous mettez des costumes-cravates, bande de bougnoules colonisés et castrés ! Soyez maudits, vous et vos maîtres qui avez conduit le pays là où il est aujourd’hui. Ne parlez pas la bouche pleine, bande d’insectes ! Quelle image pitoyable offre toute cette bande de traîtres !

Bouteflika a contaminé tout le pays par sa maladie et à l’heure actuelle on ignore s’il est vivant ou mort. Mais peu importe à vrai dire, car dans la mémoire collective il est mort depuis longtemps. Néanmoins, des rumeurs persistantes affirment qu’il a quitté le monde des vivants, même si nous, Algériens, croyons dur comme fer qu’il finira par avoir la peau de la Camarde elle-même (la mort). Cet énergumène nous cause des dommages à tous points de vue, le dernier en date étant le report de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel, un incident diplomatique sans précédent dans l’histoire de l’Algérie. Ce président et son entourage se sont offert le luxe de provoquer une altercation entre le chef du protocole de Mme Merkel et celui de la momie Bouteflika à propos de l’ordre du jour de la visite. S’en est suivi l’histoire d’une mystérieuse bronchite… Une autre visite d’État programmée pour la mi-mars a été reportée, celle du président iranien Rohani, et qui est passée inaperçue. Qu’est-ce que le palais va nous sortir cette fois ? Que le président a encore une bronchite aigue ou vont-ils inventer une autre maladie ? Que vont dire les larbins et les chiyatine, les professionnels de la chitta, à propos de cette énième défection diplomatique qui fait tellement mal au pays ? Que vont dire Saïd Bouteflika, Ahmed Ouyahia et le harem des eunuques ? Il est temps que cette situation cesse. Le président est malade et je n’attaque pas le président sur sa maladie, humainement, on tombe tous malades, mais il ne peut pas remplir sa fonction de gouverner le pays. Je peux même affirmer qu’en demandant que le président rentre chez lui et se repose, je suis plus humain que vous tous qui utilisez son nom et en faites l’otage des vos intérêts personnels. Et ce n’est pas la peine de nous sortir les danseuses du ventre pour nous persuader que le président va bien, nous ne sommes pas des imbéciles et cela fait longtemps que plus personne ne vous croit. L’Algérie est plus grande que nous tous et nul n’est indispensable.

À vrai dire les signes d’échec du règne de Bouteflika sont tellement nombreux qu’on ne peut pas les énoncer tous. Chaque jour apporte son lot de malheurs. Par exemple, on voit le président de la FAF, ce Raouaroua ou plus exactement « Kawkawa », qui a échoué et qui a coulé le football algérien, qui est un corrompu notoire et qui a gangrené le football algérien, on voit donc qu’après avoir échoué notamment lors de la CAN de l’Afrique – et pas que ça ! -, il se fait applaudir en pleine réunion organique de la FAF qui s’est tenue récemment en présence des présidents de clubs et autres responsables du football, tous des mafieux et des repris de justice. Voilà à quoi ressemble l’Algérie de Bouteflika. Quand on échoue on est applaudi et ce harem d’eunuques a osé brandir des pancartes « Nous sommes tous Raouraoua » ! Voilà l’Algérie de Bouteflika. Toutes ces crapules n’agiraient pas s’ils ne jouissaient pas de la protection des monarques qui régentent l’Algérie, à savoir la fratrie Bouteflika. Ils sont à l’image de leurs maîtres parvenus : des petits maquignons devenus présidents de club détournant des milliards. Ce Raouraoua, cette vermine, est un autre symbole de la corruption qui pullule sous le règne de Bouteflika. Pour utiliser le football comme opium et pour que le peuple crie One Two Three Viva l’Algérie ! et oublie la misère quotidienne, cet énergumène a englouti des milliards et a acheté des biens immobiliers, et aujourd’hui Kawkawa ne vend plus aucune illusion, mais le régime des corrompus ne le lâche pas pour autant. Entre mafieux, on se tient les coudes et au diable l’avarice, après nous les mouches ! Bande de crapules !

Autre exemple dans le volet « bourdes et bricolage », Abdelmalek Sellal vient de se prendre les pieds dans le tapis en annonçant des chiffres erronés lors de l’ouverture de la 20e Tripartite qui s’est déroulée ce 6 mars à Annaba, discréditant de ce fait cette importante réunion. « En trois ans, la valeur des importations est passée de 66 milliards de dinars à 35 milliards de dinars en 2016, c’est la moitié. En 2017, nous allons réduire les importations pour s’approcher de 30 milliards de dinars », a-t-il déclaré. Or, en 2016, l’Algérie a importé pour 46,72 milliards de dollars (et non de dinars), d’après les derniers chiffres des douanes. Nous ne savons pas où Abdelmalek Sellal est allé chercher ces 35 milliards de… dinars, mais quand on en arrive au point où un Premier ministre confond les dinars et les dollars et se trompe dans les chiffres en pleine tripartite, que peut-on encore ajouter ?

Pour rappel et par simple curiosité, on se demande où est passée la grande gueule du FLN qui a tant aboyé pour l’État civil dont on n’a jamais vu la couleur et qui a glapi contre le DRS et le général Toufik, accusant celui-ci de tous les maux. Où est donc passé Zemmar Saïdani, cette prostituée qui roule pour les services français ? Quand on lui a dit de la fermer, que la politique n’était pas son rayon, certains ont répondu qu’il était courageux. Chiche qu’il prononce encore un seul mot ! Il est devenu aussi aphone et invisible que son maître Bouteflika. Ses propos sur Ghardaïa et Tiguentourine sont d’une gravité inadmissible et devraient le conduire au tribunal. Hélas, la justice en Algérie est en vacances, comme le président.

Revenons à présent à l’autre apparatchick et professionnel de la langue de bois. En misant sur ces élections législatives, Ahmed Ouyahia a un plan qui s’apparente à celui des islamistes sans être aussi bien rôdé que celui de ces derniers : il cherche à se positionner pour une éventuelle période de transition. Ouyahia vise en effet les présidentielles et projette d’être la première force politique du pays. C’est la raison pour laquelle il a passé un deal avec le clan de l’argent sale – celui des oligarques – incarné entre autres par el kharay Ali Haddad, Takhout et Cie, dont il est devenu le champion. Ouyahia s’appuie désormais sur la force de l’argent dont il est devenu le représentant alors qu’auparavant il comptait sur l’armée et les services de renseignement. C’est que Hmimid Ouyahia a grandi, il ne jure plus que par le capital. Bien sûr, il ne gagnera pas ces élections car l’abstention du peuple l’empêchera d’atteindre son but (je continue à dire que le plus grand parti est celui de l’abstention) et puis ils lui mettront le FLN en première position. Néanmoins en étant le deuxième parti, un parti très présent à l’Assemblée croupion et au Gouvernement, il aura la même posture que les islamistes, en embuscade pour une éventuelle période de transition et pour la présidentielle, soit dans les temps prévus, soit anticipée. En cas d’évènement majeur tel le décès du président, il sera en orbite pour une posture présidentielle.

Les islamistes de toutes tendances, les oligarques, et les différentes sectes, ont un dénominateur commun : ils sont tous liés à des puissances étrangères. La seule différence entre ces groupes, c’est que certains tels les islamistes et les oligarques ont leurs entrées au pouvoir, et les autres attendent leur heure. L’Internationale de la trahison se réunit en ce moment en Algérie. Notre combat contre les forces du mal est national et international à la fois. Ceux qui participent aux élections de ce régime sont les mêmes que ceux qui ont cru aux élections de l’époque coloniale. Quant à nous les patriotes, nous voulons un changement radical de régime et un nouveau départ pour le pays. Le front que nous constituerons devra terrasser les agents internes, l’ennemi de la 6è colonne, car pour notre malheur, nous n’avons pas que la 5è colonne à combattre, mais bien une 6è. Arrêtons le processus meurtrier engagé contre notre pays, c’est l’avenir de notre Algérie qui est en jeu. Controns le projet funeste des oligarques et des islamistes en costume-cravate qui jubilent devant l’opportunité offerte par ce pouvoir pourri en rêvant du califat. Le combat continue et nous allons vaincre comme nos ancêtres ont vaincu en croisant le fer contre de nombreuses nations conquérantes. Nous perpétuerons le souffle immortel de la résistance de l’Algérie millénaire en contrant le règne de ces vestiges d’un temps révolu, ces agents de l’empire qui nous ont conduits à l’impasse.

Mohsen Abdelmoumen

Published in Oximity: https://www.oximity.com/article/%C3%89lections-l%C3%A9gislatives-de-la-1

Publié dans Articles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :